C’est le titre du Projet de fresque proposé au concours pour les Rencontres auxerroises du développement durable à Auxerre. Si vous voulez voter pour Lexa, le vote est en cours ici sur le site de L’Yonne républicain
Lire Le dossier du concours en pdf
AU PIED DU MUR
Descriptif et intention artistique
Les 7 panneaux de la fresque AU PIED DU MUR forment un tout, comme une vision panoramique.
Dans la case du milieu, le personnage tient la place principale : c’est
l’acteur. Sa présence au centre est le point de départ pour étirer, de part et d’autre, deux décors à la fois symétriques et totalement opposés. Comme deux univers, deux époques, deux perspectives différentes.
D’un côté, le décor est celui d’une zone industrialisée, pauvre, qui finit sur une ligne d’horizon en no man’s land, désertique. La gamme de couleurs
se décline entre gris et noirs, avec quelques touches de couleurs pâles.
De l’autre, le décor est celui d’une nature luxuriante, exotique, avec la mer, où tout finit par parvenir, l’horizon lointain et maritime, la poésie
d’un paysage dans lequel s’abandonner.
Une ligne imaginaire traverse toute la fresque. Le contraste est flagrant entre les deux perspectives. La lecture peut se faire dans un double-sens, que l’on entre ou sorte de la ville.
Un courant d’air souffle sur les palmiers de la gauche vers la droite, et symboliquement chasse les fumées et le monde tel qu’on le construit aujourd’hui. Ce grand courant d’air nécessaire pour concevoir les choses autrement…
Le personnage-double pourrait être n’importe qui. Il peut évoquer deux personnes avec des rapports au monde contraires. Mais cela peut aussi être chacun d’entre nous, avec nos propres paradoxes et difficultés à aborder le changement. Cela pourrait aussi être deux générations, un personnage plus jeune dans une époque où l’écologie n’était pas le souci et le même plus tard, qui a vieilli, qui a grandi et sa vision du monde a changé.
Son regard est tourné vers la nature, comme une symbolique prise de conscience à avoir absolument aujourd’hui.
Le propos, explicite, se raconte dans une forme narrative. Tout est un peu
« rond » pour éviter une brutalité, rester « ludique », s’adresser aux passants dans une lecture simple et efficace.
Garder aussi une douceur, car l’intention n’est ni de culpabiliser, ni de faire la morale. Et, si nous n’avons pas encore atteint les objectifs de protection de l’environnement, notre regard comme celui du personnage va devoir se tourner du bon côté…
J’aimerai qu’on le voit comme quelqu’un qui s’est délesté, d’abord par
obligation, puis pour trouver d’autres finalités et du sens à ce que nous
produisons, et qui se laissera aller à davantage de contemplation.
Travail à la peinture acrylique, peinture que j’utilise depuis toujours sur des panneaux de bois ou papier. Grands aplats nécessitant deux à trois couches pour un rendu lisse et propre, sans aucun effet d’épaisseur, de matière ou de dégradé. Le personnage est toujours mis en avant par un trait noir qui cerne ses contours, pour le détacher et ajouter une profondeur de champ.
Inspiration de la ligne claire que l’on trouve dans la Bande-dessinée.
